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Les élèves de 3eA au Mont Valérien (10 avril 2019)

Dans le cadre de l’analyse de la littérature engagée, les élèves de 3eA se sont rendus au Mont Valérien, à Suresnes, le mercredi 10 avril 2019. Dans cet ancien fort, devenu haut lieu de mémoire nationale, ont notamment été assassinés les Résistants du groupe Manouchian auxquels Aragon rend hommage dans un poème intitulé "Strophes pour se souvenir". Parmi eux se trouvait Joseph Epstein, responsable des FTP de la région parisienne, dont le fils, Georges Duffau-Epstein, nous a fait l’honneur de nous accompagner durant cette visite. La parole aux élèves…

Au Mont Valérien, nous avons rencontré le fils d’un des Résistants fusillés. Il nous a, avec la guide du Mont, beaucoup parlé de l’endroit, de la manière dont cela se passait quand les prisonniers arrivaient : ceux-ci étaient enfermés dans une petite chapelle, parfois à plusieurs dizaines, en attendant d’être emmenés dans une clairière pour être fusillés. Ils ont laissé, dans cette chapelle, des graffitis tels que « Mort pour la France ». Il y avait aussi un petit musée avec la biographie de certains Résistants tués au Mont et les dernières lettres qu’ils ont envoyées à leurs familles. On a ensuite vu une cloche avec les 1009 Résistants fusillés au Mont Valérien entre 1941 et 1944. Enfin, nous sommes arrivés à la clairière où les prisonniers étaient exécutés ; ils étaient assassinés là car on n’entend absolument rien aux alentours, et inversement. Pour terminer, nous nous sommes rendus au Mémorial de la France combattante. (Ewen C.) Comme « La flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas » (Charles de Gaulle, discours du 18 juin 1940), la flamme qui brûle devant le Mémorial est alimentée au gaz pour ne pas s’éteindre, même quand il pleut. (Ihcène K.).

Dès les premiers pas dans ce lieu, j’ai eu un sentiment étrange car je me suis rendu compte que je visitais un lieu qui avait servi de lieu d’exécution. Notre guide a fait preuve de courage, pour moi, car il est venu là où son père a été assassiné… (Ricardo N.). Et son père a été très courageux, ainsi que ses camarades, pour résister avec la conviction sans faille que la victoire arriverait tôt ou tard. (Nicolas P.)

Lors de la sortie au Mont Valérien, un élément m’a beaucoup touché : la chapelle, car on pouvait encore retrouver des traces du passé, des témoignages de Résistants écrits avant leur mort. (Adrien C.) Cela m’a beaucoup ému car je me suis dit qu’ils avaient voulu graver quelque chose pour leurs familles. (Guillaume C.) C’était impressionnant, car dans la chapelle sont exposés les cinq poteaux d’exécution qui se trouvaient dans la clairière, rongés par les balles. (Mohamed A.) Les trous des impacts de balles étaient très impressionnants. (Alice G.)

Les éléments les plus touchants de la visite : la cloche sur laquelle sont marqués tous les noms des Résistants qui ont été fusillés de 1941 à 1944, et le moment où Binta et Mohamed ont eu le courage de lire les dernières lettres de Joseph Epstein à sa femme et à son fils « Microbe » ; M. Duffau-Epstein était très ému. (Ashley A.)

M. Duffau-Epstein nous a dit que le jour de l’inauguration de la cloche en hommage aux fusillés, sa mère était dans le coma ; les médecins lui ont conseillé de lui parler et il lui a dit qu’il allait inaugurer la cloche. Quand la cérémonie a été terminée, les médecins lui ont dit que sa mère venait de décéder. Elle avait tenu jusqu’à l’inauguration. Cette histoire m’a ému. (Mohamed El C.)

Dans la clairière des fusillés, Mohamed et Binta ont lu les dernières lettres que Joseph Epstein avait écrites à son fils et à sa femme. Tout le monde était très ému et touché, surtout son fils, George Duffau-Epstein, qui avait les larmes aux yeux. Cette sortie était intéressante et émouvante, elle nous a permis de découvrir plus de choses sur les Résistants et d’une autre façon qu’un cours. (Lydia B.) Elle nous a permis d’approfondir nos connaissances. (Ashley A.)

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