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L’école du spectateur : La Leçon de géographie, un spectacle « drôle et instructif » (Jean-Baptiste), « ludique et pédagogique » (Sarah).

Dans le cadre de leur PEAC Théâtre, les élèves de 6eA et de 6eC se sont rendus à la Ferme de Bel Ebat-Théâtre de Guyancourt afin de voir La Leçon de géographie, une pièce écrite par Fritz Bell, mise en scène par Moudjibath-Daouda Koudjo et Erick-Hector Hounkp, et interprétée par Joël Lokossou, avec qui les enfants ont pu discuter à l’issue de la représentation.
Nous partageons ici, avec vous, les réactions, les observations, les analyses et les émotions que ce spectacle a fait naître…

De quoi la pièce parlait-elle ?
Un jeune homme, Ali, se pose plein de questions sur l’eau parce que, dans son village, il n’y en a pas : l’eau est inégalement répartie dans le monde. Les villageois sont donc obligés de faire vingt kilomètres pour trouver de l’eau à moitié potable, et la répartition se fait ensuite de manière injuste ; les gens du village peuvent même se battre dans la queue ! Du coup, Ali va interroger son professeur et son père. (Fatou, Emma C., Eva, Sarah, Arthur M., Jamali et Warren)
J’aurais préféré qu’à la fin, Ali soit plus grand, qu’il voyage et qu’il essaie de trouver un moyen de rétablir l’eau dans son village. Sinon, j’ai bien aimé quand l’acteur chantait et dansait, ainsi que le message qu’il voulait nous faire passer. » (Rayhan)

Chanter et danser, seul en scène…
L’artiste dansait en utilisant tout l’espace et chantait pour se changer et passer d’un personnage à un autre, pour animer le spectacle, et pour raconter son histoire avec humour. (Emma C., Jean-Pierre et Marwan)
L’acteur était seul sur la scène mais il jouait plusieurs rôles : le maître d’école, le porteur d’eau, Ali, le père d’Ali, et aussi un conteur qui racontait l’histoire en même temps qu’il la jouait. Il changeait alors de voix, de place, de gestes et de costume (boubou, lunettes de soleil, bonnet, petit chapeau pointu)… C’était impressionnant car il a dû beaucoup s’entraîner. Et comme il chantait lui-même, cela rendait la pièce plus vivante. (Mathilde, Albane, Chada, Lina, Jean-Pierre, Kévin, Louis, Ryad)
En musique, le comédien a chanté à plusieurs moments du spectacle : « Les oiseaux les plus gros ne sont pas forcément les plus beaux. Les oiseaux les plus petits, j’en ai vu des jolis… ». (Lina)

Faire participer le public…
Ce qui m’a le plus plu, c’est quand le comédien a interrogé les spectateurs pour leur demander ce qu’il y avait marqué au tableau. C’était drôle, ça m’a plu. (Myriam) J’ai bien aimé la pièce car il y avait un seul comédien qui nous faisait participer. (Lina) J’ai bien aimé quand l’acteur parlait au public au début du spectacle. On aurait dit qu’on était sur la scène et qu’on jouait un rôle. (Yara) Il a même fait monter une fille sur la scène pour qu’elle lise la leçon de géographie. (Arthur B.)

Des jeux de sons et de lumières…
La lumière était synchronisée par rapport à l’histoire. Par exemple, quand ils allaient chercher de l’eau, la lumière, de jaune à bleue, traçait un chemin vers la source. Elle était diffusée en diagonale pour être plus longue et montrer la longueur du chemin. (Mathilde, Emma C. et Eva) Et quand il arrivait devant l’eau, on entendait le bruit de l’eau qui coule. (Salimatou)
Lors du spectacle La Leçon de géographie, j’ai remarqué, et ce fut ma première impression, que lorsqu’une lumière s’éteignait, une autre s’allumait : nous n’étions jamais dans le noir. Quand le comédien sortait dehors pour aller chercher de l’eau, il y avait des bruits d’animaux appropriés à la campagne. C’était bien quand l’acteur a chanté au lieu de diffuser des chansons : c’était original. Le fait de jouer seul plusieurs rôles était fort. (Evann)

Quel message cette pièce porte-t-elle ?
Dans cette pièce, le message était que nous avons beaucoup de chance d’avoir de l’eau potable. C’est pour cela que nous devons arrêter de jouer avec l’eau, pour ne pas la gaspiller. (Eden)
Il ne faut pas gaspiller l’eau et essayer d’amener de l’eau potable dans de petits villages en Afrique, qui en ont grandement besoin. L’eau est précieuse, elle est source de vie. (Albane)

Gravité et humour d’une pièce engagée…
Joël Lokossou parle d’un des problèmes majeurs de l’humanité dans une pièce de théâtre, pour mieux attirer notre attention sur le sujet (Jules et Sarah) et réussit à faire passer un sujet important (le manque d’eau dans certains pays) d’une manière humoristique, ludique, en faisant rire les spectateurs. (Eden, Safiya et Sarah) Il ne faut pas gaspiller l’eau car dans certains pays, il y en a très peu, voire pas du tout, mais comme l’acteur chantait et disait des choses drôles, je n’ai pas été triste. (Ewen)

Merci beaucoup aux artistes et à toute l’équipe de Bel Ebat de nous avoir aussi bien accueillis et d’avoir accepté que nous utilisions une image de leur site pour le logo de notre article.